Écriture


Sous le nom de camille desombre, j’écris de la poésie, des essais, des textes autofictionnels et de la fiction.

« Extalibur », dans l’installation Bande Organisée de Tony Regazzoni


Dans le cadre de la scénographie immersive Bande Organisée de l’artiste plasticien Tony Regazzoni pour le Nouveau Printemps 2024 à Toulouse, j’ai été invité aux côtés des auteur·ices Gorge Bataille, Naëlle Dariya et Aurélie Faure à écrire et enregistrer un texte à écouter au casque au sein de l’installation.

Baptisé « Extalibur », mon propre texte est une réécriture camp et queer de la légende du roi Arthur, téléscopage avec la mythologie des émeutes de Stonewall et un récit de free party. Le jeune Arthur, persécuté par les hommes de son village, trouve un soir un un cachet d’ecstasy en forme d’épée et rencontre Merline, vieille « folle » dealeuse de drogues qui l’emmène danser au chateauclub de Tintagiel, une hétérotopie queer, hybride et féérique.

Crédit photos : Aurélie Faure

« Pédé·s dans la peau », dans le recueil collectif Pédés


Dans la lignée de mon travail sur les vécus, les mémoires et les luttes pédées, mon texte « Pédé·s dans la peau » mêle écriture de l'intime, poésie et manifeste. Auto-archéologie politique à partir du mot pédé, il interroge la force d'assujettissement du langage et traite de la matérialité de l’expérience gay, de communauté et de magie. Construit comme un glissement du « je » vers le « nous » et du masculin vers le féminin, il convoque Monique Wittig pour repenser l'identité pédée comme un genre à part, et offre des visions émancipatrices, fantastiques et utopiques pour dessiner une nouvelle « pédérité » à venir. 

Dans un acte performatif, je l'ai publié sous le nom de camille desombre pour célébrer la possibilité de se réinventer et de choisir son propre nom au-delà des assignations patriarcales, ainsi que manifester un genre pédé dépassant la binarité.

Il est paru au sein du recueil Pédés aux éditions Points en juin 2023. 

Mentions presse : 



« Feux follets », dans Revue Sabir Vol. 5 : Futur


Inspiré en partie de la fable politique The Faggots & Their Friends Between Revolutions, paru en 1978, « Feux Follets » est un court texte d'anticipation qui mêle politique, récit spéculatif et éléments fantastiques. Ainsi, il donne un bref aperçu de la vie d'une tribu de « feux follets », des pédales radicales vivant en communautés rurales autonomes et secrètes dans un futur proche.

Il est paru au sein de la revue Sabir volume 5 en juin 2023.



« The Heterotopic Closet », dans Peripheral Visions in the Globalizing Present


Formé en Media & Cultural Studies à l’Université d’Amsterdam avec un focus en Cultural Analysis et Queer Theory, j’ai écrit un mémoire de fin d’études sur la revue d’art et littérature pédée Monstre lue sous le prisme de la spectralité queer. La figure derridienne du spectre, brouillant les frontières visible-invisible, passé-présent-futur ou legs-potentialité, me permet ici d’interroger et lier l’effacement historique et les apparitions clandestines, la criminalisation psychopolicière avec ses figures monstrueuses, le placard, les traumas individuels comme les morts du sida, les généalogies et héritages politiques plus ou moins fantasmés, la nostalgie, les utopies esquissées et enterrées comme les rêves d’autremondes à venir.

Une partie de ce mémoire a été publiée en 2016 sous le nom « The Heterotopic Closet: Spectral Presences and Otherworlds in La Revue Monstre and Michael James O’Brien’s Interiors », chapitre de l’ouvrage académique Peripheral Visions in the Globalizing Present: Space, Mobility, Aesthetics dirigé par Esther Peeren, Hanneke Stuit et Astrid Van Weyenberg, Brill. 

Conférences :
  • « Spectre de Dustan : Souvenirs d’un Poète Disparu. Présence fantôme et mémoire queer dans Testo Junkie de Paul B. Preciado », communication lors du colloque Mutantes/Vampires autour des oeuvres de Virginie Despentes et Paul Preciado, Paris 8, Décembre 2016.
  • « The Heterotopic Closet: Spectral Presences and Otherworlds in La Revue Monstre and Michael James O’Brien’s Interiors », communication lors du colloque international Transparency/Opacity de l’Amsterdam School for Cultural Analysis, Université d’Amsterdam, Mars 2016.